On ne peut jamais décevoir qui que ce soit, et les autres ne peuvent nous décevoir. Seules les attentes peuvent être déçues.
(Claudia Rainville)
vendredi 29 février 2008
Seules les attentes peuvent être déçues
jeudi 28 février 2008
Le temps de vivre
Une chanson douce avant d'aller dormir... Elle date un peu, mais peu importe...
Bonne nuit. Faites de doux rêves. A demain.
Nous prendrons le temps de vivre
D'être libres, mon amour
Sans projets et sans habitudes
Nous pourrons rêver notre vie
Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis
Viens, écoute ces mots qui vibrent
Sur les murs du mois de mai
Ils nous disent la certitude
Que tout peut changer un jour
Viens, je suis là, je n'attends que toi
Tout est possible, tout est permis
Nous prendrons le temps de vivre
D'être libres, mon amour
Sans projets et sans habitudes
Nous pourrons rêver notre vie
Georges Moustaki
mercredi 27 février 2008
J'étais là... et je n'ai rien fait
Je ne suis pas une fan de Zazie, mais cette chanson me touche et m'émeut particulièrement chaque fois que je l'entends.
Elle n'est pas gaie, mais il y a des moments où l'on a besoin aussi de laisser sortir ce trop plein d'émotions qui nous submergent parfois. Ce soir, peut-être parce que j'ai ressenti de la tristesse et de l'amertume dans l'air et chez certaines personnes, c'est cette chanson que j'ai envie de partager avec vous, et pour toutes les fois justement où l'on n'a rien fait...
Je vous embrasse fort. A demain.
mardi 26 février 2008
Un arbre
Un frêne, tendre et dur, creusait ses reins au vent
Arqué contre la nuit de tempête et d’argile.
Fondant fief et le sol face au ciel dérivant.
Ma joie, d’un même élan, redécouvrait sa force
Je te ployais avant que d’être ainsi ployé
Et pendant qu’à la vitre octobre ruisselait
Des houles, des forêts, irriguaient notre écorce.
Le temps passe, la neige arrive au bout de l’an
Ton corps terrible et doux fait soleil sur ma pierre
Un jour je serai frêne et toi nuage blanc
L’un à l’autre tressés, l’un l’autre gémissants
Dans le creuset fumant des moiteurs de la terre.
Luc Bérimont
Le Printemps des poètes, Ed. Seghers, Paris 2004, p. 25
Amour et tolérance
(Anthony Burgess)
lundi 25 février 2008
Annonce
Juste une petite info personnelle. Hier soir, j'ai créé un nouveau blog, un blog où il n'y aura que des photos, mais postées dans de meilleures conditions qu'ici. J'ai "pinaillé" un moment, mais j'y suis arrivée, et je suis assez fière... lol.
Si vous voulez aller voir, c'est ici :
un instant une photo
Belle et douce journée à vous tous. Je vous embrasse.
samedi 23 février 2008
jeudi 21 février 2008
Etre entendu jusque dans nos silences
Christian Bobin
mercredi 20 février 2008
Les feuilles mortes
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Bernard Lavilliers
*
Un arbre, un oiseau, ...
un oiseau enveloppe l'arbre
et une plume de l'oiseau disperse l'air
pour faire place au signe maintenant là.
Ce qui enveloppe est enveloppé par ce qu'il enveloppe
mais le signe nouveau passe justement
entre l'enveloppe et ce qui enveloppe
et défait le paquet.
Le soir devient un dieu.
Un arbre descend alors d'un nuage,
le nuage descend d'un oiseau
et une plume de l'oiseau écrit le nouveau signe
sur le versant qui vient d'être dégagé.
Roberto Juarroz
Poésie verticale, Ed. Fayard, p. 72
lundi 18 février 2008
Objet fétiche...
En fait, je participe à un challenge organisé gentiment par Catherine (http://avoscouleurs59.blogspot.com/). Ce challenge consiste à parler de son objet fétiche, et le mien... c'est cette petite grenouille verte... Je vous explique :
Il y a déjà plusieurs années (je ne vous dis pas la date, parce que... le temps passe trop vite...), j'avais été invitée à une fête à l'occasion de l'anniversaire de deux amies. Et au moment de la remise des cadeaux, j'ai vu qu'on leur offrait à chacune une petite grenouille. J'en ai demandé la raison, et on m'a dit qu'offrir une petite grenouille lors d'un anniversaire, portait bonheur. Si bien que depuis, à chaque anniversaire où je suis invitée, et si la personne n'en a pas encore, je lui offre une petite grenouille. Et moi aussi d'ailleurs, lors d'un de mes anniversaires, j'ai eu droit à ma petite grenouille. C'est ma soeur Mo, à qui j'avais raconté l'histoire et à qui j'en avais offerte une aussi, qui m'a offerte celle-ci : j'ai adoré la photographier... Regardez ses yeux, son regard... Vous ne trouvez pas qu'elle a l'air vivante ?...
Je me suis amusée à la faire "poser" sur un calendrier offert par une amie (encore merci Nath), un calendrier plein de petites grenouilles vertes...
Voilà, vous connaissez l'histoire...
Maintenant, place à la belle petite grenouille verte !


L'enfant fou
Toujours il fixait la touffe du monde qui reculait sous ses lèvres. Des filles nues perlaient dans le soleil. Il se haussait sous les palmes de leurs bras. La caresse n’était qu’un souffle. Les yeux rouverts, il restait seul.
Il enrageait, criait parfois. Mais manquant d’audace, une botte de paille déplacée, malmené sans cesse, il pressait sa réflexion d’un lacet sur la gorge. Pour retourner la solitude contre lui, les forces lui manquaient.
La simplicité lui échappait. Tiraillé sans répit, de la braise écartée. Pourtant les années l’avaient gagné ; demeurait le volcan ; à ses pieds, la tendresse avait monté. La tête au ciel, il souriait, de l’herbe plein les lèvres.
Pierre Perrin
dimanche 17 février 2008
samedi 16 février 2008
Bon week-end
vendredi 15 février 2008
J'ai été taguée
Le taguage est un jeu qui fait le tour de la blogosphère en ce moment. Je vous fais un copier-coller du règlement du jeu :
1 - Mettre le lien de la personne qui vous a taguée.
2 - Mettre le règlement du jeu sur votre blog.
3 - Mentionner six trucs sans importance vous concernant.
4 - Taguer six autres personnes à votre tour.
5 - Les prévenir sur leurs blogs.
Six trucs sans importance me concernant :
1 - Je ne peux m'empêcher d'acheter un livre lorsque je rentre dans une librairie, c'est plus fort que moi, j'adore les livres.
2 - J'adore grignoter dans la journée des carrés de chocolat noir.
3 - J'écoute tout le temps de la musique en travaillant.
4 - Je suis toujours en retard, impossible pour moi d'être à l'heure.
5 - La première chose que je fais quand je me lève le matin... allumer l'ordinateur.
6 - Je me couche très tard le soir (guère avant minuit...).
Les six blogs que je vais taguer :
Au quotidien : chez Moghrama... Oui, oui, ma belle, tu es retaguée chez moi, mais sur ton autre blog cette fois-ci, car il mérite ô combien d'être connu et visité. Allez vite chez Moghrama, son blog lui ressemble : tellement riche, passionné, généreux, sensible, et débordant d'amour. Moghrama fait partie de mes plus belles rencontres sur la blogsphère.
http://fatounar.blogspot.com/
Une petite parenthèse : chez notre petite Lysounette, un paradis pour les enfants, à découvrir absolument pour ceux qui ne connaissent pas encore : des histoires, des poèmes, des mots papillons, des chansons, tout y est si pur et si frais. Une vraie bouffée d'oxygène. On en ressort émerveillés, comme les enfants. Lysounette-minouchette, que je connais maintenant depuis un peu plus de deux ans, grâce au net, et avec laquelle j'ai noué des liens d'amitié très forts, une merveilleuse amie, une magnifique rencontre. Allez voir sa Petite parenthèse, vous retrouverez votre âme d'enfant.
http://unepetiteparenthese.blogspot.com/
Après la pluie vient le beau temps , chez Barbara. Barbara est une jeune femme avec un coeur immense, une très grande sensibilité, fragile, sensible et très attachante. Elle habite une belle région et nous en fait profiter avec de très jolies photos. Barbara nous fait partager aussi ses goûts musicaux. Allez lui rendre visite, elle en sera ravie.
http://apreslapluievientlebeautemps.blogspot.com/
Chez Littlesun : Littlesun qui m'a autorisée si gentiment à mettre ses poèmes chez moi, et que je visitais très fréquemment avant de créer mon blog. Chez Littlesun, de très beaux poèmes, de très belles paroles et de très beaux sentiments. Une sensibilité à fleur de peau.
http://littlesun.canalblog.com/
Chez Photoeil : Photoeil, dont le blog fait partie aussi de ceux que j'allais visiter avant d'ouvrir le mien. J'ai toujours été émerveillée par ses si belles photos du Maroc, et les textes les accompagnant. Beaucoup de chaleur, d'amour et de partage chez Photoeil. Il devait donc obligatoirement figurer ici...
http://photoeil.canalblog.com/
Au jour le jour : chez Herbert. Toi aussi, Herbert, je ne pouvais que te citer. Tu fais aussi partie de mes tous premiers amis blogueurs et tu as une telle générosité en toi. Tu nous donnes envie d'aller visiter tous ces beaux pays dont tu parles et que tu agrémentes de si jolies photos. Tu mérites largement de faire partie de ces six blogs tagués, et ne dis pas le contraire...
http://nullepart-to-morrow.blogspot.com/
Et puis, j'aurais pu en mettre d'autres encore, mais le règlement dit : juste six, alors... excusez moi vous que je n'ai pas cités, mais je vous aime tout autant, soyez en sûrs.
jeudi 14 février 2008
Les chats de hasard
Anny Duperey, Les Chats de hasard, Ed. Ramsay 2003, p. 33-34
mercredi 13 février 2008
Careless Love
Love, oh love, oh careless love,
You've fly though my head like wine
You've wrecked the life
Of many a poor girl
And you nearly spoiled this life of mine
Love, oh love, oh careless love,
In your clutches of desire
You've made me break a many true vow
Then you set my very soul on fire
Love, oh love, oh careless love,
All my happiness bereft
Cause you've filled my heart with weary old blues
Now I'm walkin' talkin' to myself
Love, oh love, oh careless love,
Trusted you now it's too late
You've made me throw my old friend down
That's why I sing this song of hate
Love, oh love, oh careless love,
Night and day I weep and moan
You brought the wrong man into this life of mine
For mysins till judgement I'll atone
Madeleine Peyroux
*
mardi 12 février 2008
Que serais-je sans toi ?
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
lundi 11 février 2008
Petit tour en République dominicaine
dimanche 10 février 2008
Un souffle
Entre la certitude et le doute, un souffle
Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis,
Car la vie elle-même est dans le souffle qui passe.
Omar Khayyam
vendredi 8 février 2008
jeudi 7 février 2008
Ce tic tac assourdi
ce battement de sang ce tic-tac assourdi
Claude Roy, Le silence de la nuit
mercredi 6 février 2008
Pause câlinoux
Avance, continue d'avancer...
Philippe Besson, extrait de "Se résoudre aux adieux"
mardi 5 février 2008
Instant d'émotion
L'année passée, j'ai écrit un poème sur ma mère, un poème racontant les derniers jours de sa vie et ce fameux soir du 5 février 2002 où notre mère nous a quittés. Le voici, accompagné d'une musique que nous avions l'habitude d'écouter avec elle. Je ne l'avais pas réécoutée depuis...
J'avais envie de partager ce moment avec vous. C'est une façon de continuer à faire vivre notre mère, parler d'elle, ne pas l'oublier et lui rendre hommage.
dimanche 3 février 2008
vendredi 1 février 2008
L'espoir
Nous avons laissé se mourir la terre,
Elle ne portera plus
Les fruits de la lumière
Et ses graines de vie.
Je dis : Le ciel demeure
Ouvert au soleil, aux étoiles,
Tous les arbres n’ont pas péri,
Les feux brûlent aussi de joie.
Je ne dis pas : Il fait si noir
Que les hommes ne peuvent plus voir
Le visage de ceux qu’ils aiment,
Ils ont oublié le silence
Mais ne savent plus se parler.
Je dis : Chaque aube tient promesse,
Elle te rend ce que la nuit
Avait effacé pour toujours,
Les fleurs, l’espoir, le goût du vent
Sur les plages bleues du matin.
Je ne dis pas : Les sources sont taries.
Je dis que rien jamais n’est perdu,
C’est à toi de creuser plus profond
Pour que l’eau pure à nouveau jaillisse.
Pierre Gabriel
Le Printemps des poètes, Anthologie, Seghers, Paris 2004, p. 90
FEMMES ET HOMMES
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne