Photo : Robert Doisneau
"Un jour, j'ai décidé de savoir me faire plaisir, de ne plus faire partie de ceux dont je dis qu'ils ont une inaptitude au bonheur." Une fois acquise la notion de plaisir, tous les comportements vont instinctivement s'écarter de ce qui peut nuire et tendre vers la création d'un bien-être. Mais encore faut-il savoir comment le rechercher. Il ne se laisse pas enfermer dans une définition précise ; il est différent non seulement pour chacun, mais également pour chaque moment de la vie.
Pour écouter son désir, et par là même trouver une sensation de bien-être, il faut, ce qui représente un véritable déconditionnement, se libérer du regard des autres sur soi. L'attitude "camaléon", l'hyperadaptation au désir de l'autre finit par aboutir à un décalage permanent entre ce que l'on désire vivre et ce que l'on vit. "J'ai peur, si je refuse d'obéir aux désirs de l'autre ou si je dis des phrases qu'il n'a pas envie d'entendre, de perdre son amour ; je vis dans l'obsession d'être rejetée."
Si nous nous imposons certains actes par peur du jugement d'autrui, et surtout par la peur de ne pas être toujours "aimables", nous empruntons des rôles successifs qui nous font perdre de vue qui nous sommes. "J'ai l'impression d'avoir tant de rôles à emplir à la fois que je ne sais plus ni qui je suis ni ce que je désire. Je manque totalement d'amour de moi, d'amour-propre, dans le sens où l'autre est roi avec ses désirs et ce qu'il impose. J'ai l'impression de ne plus exister que dans l'image de ce que les autres attendent de moi." Nous ne savons plus ensuite si nous sommes appréciés pour ce que nous sommes ou pour ce que nous prétendons être et, bien loin d'être rassurés par ce type de comportement, notre incertitude quant à l'amour que nous sommes susceptibles ou non de susciter chez les autres, ne fait finalement que croître.
Depuis notre enfance, nous sommes à la recherche d'une reconnaissance qui puisse enfin nous permettre de nous accepter tels que nous sommes. Ce que nos parents attendent de nous constitue par conséquent un support référentiel : pour ou contre, nous nous définissons par rapport à leur attente. Et ensuite, par rapport à ce que nous imaginons être celle des autres. "Tout ce que je fais, je le fais pour plaire... ou pour déplaire ; je suis sans cesse dans la séduction ou la provocation. Je finis par me demander : où suis-je ? Où est ma liberté là-dedans ?"
Aime-toi, la vie t'aimera, Cath. Bensaïd, Ed. R. Laffont, 1992, p. 108-109
Cherchons notre épanouissement et ne prêtons point l'oreille au qu'on dira-t-on...
RépondreSupprimerComme je l'ai écrit quelque part :
"Grain de sable,
Grain de beauté
ou grain de folie...
Sois l'exception
qui ne confirme aucun reg"
Photoeil
l'image qu'on renvoie aux autres n'est toujours pas la même que nous ressontons à l'intérieur de nous , et ce à cause du poids des préjugés et des tabous , ou de cetaines contraintes d'ordre moral ou religieux .mais ce n'est pas cette image qui compte, le plus important est d'être bien dans sa peau et dans sa tête merci françoise pour ce beau sujet et bonne journée à toi
RépondreSupprimerBonjour Françoise,
RépondreSupprimerQuelle bonne idée de venir "faire la curieuse" chez moi, cela me permet de découvrir un espace dont la philosophie m'enchante. Je reviendrai également. Bonne journée à toi et à très bientôt
Réflexions philosophiques passionnantes, qui sont proches de nos interrogations présentes.
RépondreSupprimerJe te remercie beaucoup, Françoise, et te souhaite un bon week-end.
A très bientôt.
Merci de vos visites et commentaires Photoeil, Moghrama, Mathilde (bienvenue à toi !) et Herbert.
RépondreSupprimerJe pense qu'il ne faut pas avoir peur d'être soi, même si l'on déplaît à certains. Après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde. Avançons, partageons avec ceux qui nous aiment tels que nous sommes, et n'essayons pas de se changer pour plaire et pour atteindre les autres. Restons nous-mêmes avant tout, ne trichons pas avec nous-mêmes, je crois que c'est vraiment primordial.
Passez une bonne soirée. Je vous embrasse.
Chère Françoise....
RépondreSupprimerêtre à l'écoute de son désir... peu parfois provoquer des catastrophes....
Ce fut une soirée très éprouvante... les fantomes qui remontent...
Je te mail demain....
Merci pour ton affection
Mille baisers du soir
Barbara
Gros bisous à toi aussi, petite Barbara.
RépondreSupprimerA demain.