lundi 5 novembre 2007

Il est libre

source inconnue

Il s'est enveloppé de l'absence
Il est entré dans la chaleur de l'oubli
Doucement il s'est blotti dans l'errance
Ses pensées se sont envolées vers l'infini

Le silence est devenu son ami
Car ce monde n'est que bruit

Il s'est inventé un petit coin tranquille
Enfui tout au fond de son âme
Protéger dans cet endroit si fragile
Il laisse au dehors tous ces drames

Le silence est devenu son ami
Car ce monde n'est que bruit

Il ne veut plus sortir de la solitude
Elle le protège dans son écrin
Il sait maintenant avec certitude
Qu’il est le maître de son destin

Le silence est devenu son ami
Car ce monde n'est que bruit

Personne ne peut le retenir
Il est parti sans laisser de trace
Sa raison a choisi de s’enfuir
Dans ce monde où plus rien ne le menace

Le silence est devenu son ami
Car ce monde n'est que bruit

Cet univers est désormais sa seule adresse
Il flotte au-dessus de lui
Les rêves sans cesse le caressent
Avec ses délires pour seul et unique ami

M.N Littlesun

8 commentaires:

  1. trés bien choisi ce poème ma Françoise , pour notre ami commun qui va beaucoup nous manquer, mais il faut bien respecter son choix. On aura tout essayer pour lui apporter la sérénité pourtant Bon lundi tristounet, Bise

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  2. Oui, j'ai tout de suite pensé à ce poème. Il lui ressemble tant...
    Mais comme tu dis, respecter le choix des autres, c'est très important ; ne pas vouloir retenir les gens pour nous, mais d'abord penser à eux, à leurs ressentis à eux. La fuite est aussi une façon de se protéger, et parfois, c'est même vital.
    Bonne journée ma Nathalie. Bisous.

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  3. C'est vrai c'est un beau texte
    j'espère que votre ami se reconnaîtra dans ce poème
    Sait il la chance qu'il a que l'on pense ainsi à lui ?
    Mais parfois on a envie de brûler tous les livres de poésies

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  4. J'espère qu'il se reconnaîtra, et peut-être laissera-t-il un petit mot...
    Pourquoi veux-tu brûler tous les livres de poésie, ma Lysounette ?
    Plein, plein de gros, gros bisous pour toi.

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  5. Très beau ce poème, profond, touchant, j'aime beaucoup.

    Bisous
    Loula

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  6. Merci de ta visite Loula.
    Oui, poème qui ne laisse pas indifférent.
    Bisous à toi aussi.

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  7. Bonjour Françoise,
    Oui cet ami s'est reconnu dans ce magnifique poème, et te remercie beaucoup pour cette touchante pensée.
    Lyse, j'ai conscience de cette chance et je ferai en sorte d'en être digne.
    Gros bisous Françoise, et Jodienat et Lyse qui êtes passées par là.
    A très bientôt.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne