mercredi 23 janvier 2008

Ce qu'il restera

Peinture : Maria Amaral

Ce qu'il restera lorsque viendra l'oubli
Et que les routes parfumées à l'eau de nos envies
Seront toutes mouillées du passé qui s'enfuit,
Ce qu'il restera, viens que je te le dise
Juste là, dans le velours de ton oreille
Sur le bord de nos draps où l'on tricote le sommeil
Des désirs qui flamboient jusqu'à nos occidents.

Viens tout près de moi que je te dise seulement
Ce qu'il restera dans l'air de notre temps,
Regarde, je te le dis avec mes yeux
Pour qu'ils t'emportent plus loin encore que la mémoire
Par-delà tous les ports et toutes les autres histoires.

Viens tout contre moi
Laisse dans ma peau l'empreinte de la tienne
Dis-moi des doux mots pour que l'on s'en souvienne
Quand soufflera à travers nos persiennes
L'hiver froid et la solitude des soleils qui déclinent.

Ce qu'il restera quand tout cela sera fini
Quand un de nous deux sera parti
Nul ne le dira parce qu'on n'emmène pas
Avec juste quelques mots toutes les nuances du ciel
Qui nous couvre de son chapeau
Lorsque l'on s'Aime, lorsque l'on s'Aime.

Ce qu'il restera ça sera simplement,
Là sous notre peau, un petit joyau
Qui aura la couleur des choses qu'on n'oublie pas.
Voilà ce qu'il restera.

Claire Eolia

10 commentaires:

  1. Ce qu'il restera de nos amours me rappelle une belle chanson, je ne me rappelle plus de l'interprète, mais je sais qu'au Québec, Claude Blanchard, la chantait.

    "Que reste-t-il de nos amours?"

    Puissant ce texte, j'espère que je vivrai longtemps l'amour avec mon chéri.

    Merci pour ce beau texte et la photo est magnifique.

    Bon jeudi et bisous d'une p'tite cousine du Québec.

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  2. de blog en blog, je découvre le tien avec un tres joli poème
    bonne journee bisous et à bientot

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  3. je passe en coup de vent ma chère Françoise pour t'embrasser et je file, mon travail m'appel.
    Les journées sont belles, les soirées éprouvantes, mais tout va finir par se tasser avec le temps....
    Il restera une cicatrice à jamais, mais on vit avec... c'est la vie


    Barbara

    PS : Rien de négatif, je me sens bien Aujourd'hui, juste un peu de nostalgie et l'état des faits!

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  4. merci françoise pourvce beau poème , un peu triste , mais très romantique, j'espère qu'il restera de nous bien des choses ..
    bonne journée à toi ma petite françoise

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  5. Bonjour Françoise,

    Ce qu'il restera.... Longue histoire, idéale dans l'absolu. Reste parfois bien moins. Qu'il faut taire, c'est bien mieux ainsi. Ne donner que le meilleur..

    Toujours très agréable de se promener chez toi.

    Bonne journée à toi.

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  6. Bonjour, Françoise.

    Une si belle illustration, pour un poéme si beau et émouvant....
    L'amour ne devrait jamais rendre triste mais il est vrai que, quelquefois, est lourde la rancon du bonheur...

    A très bientôt.

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  7. et bien, ce poème est triste, mais il dit vrai, quand on vit avec quelqu'un et qu'un des deux s'en va pour un autre monde, il ne reste hélas que les souvenirs...et le monde n'est plus le même..
    J'aime beaucoup cette peinture où les visages se fondent.
    bises

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  8. J'aime beaucoup lire vos commentaires. Chaque personne, chaque interprétation différente, c'est ce qui fait la richesse de tous ces échanges et partages.
    Merci à vous tous de vos visites.
    Bonne fin de soirée.
    Je vous embrasse.

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  9. Bonjour Françoise, tapant mon nom sur internet, je tombe par hasard sur votre site qui est très chouette... et j'y trouve un poème de moi que j'ai du par ailleurs publier dans un des mes trois livres mais je ne sais plus lequel (peut être Lettres à mon Aimé).

    aujourd'hui,je n'ai plus d'Aimé et celui pour qui j'ai écris ce texte m'a laissé, hélas, beaucoup d'amertume... Je ne croyais pas cela en écrivant ce poème... mais l'écriture est aussi une passerelle entre l'imaginaire et la réalité, on peut y mettre tant d'interprétations différentes.. Puis le temps passe, les choses changent mais pas tellement les gens. Je suis foncièrement romantique et malgré les blessures du sort ne puis me résigner à cacher ma sensibilité.

    bonne soirée

    Claire

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  10. Bonsoir Claire, et merci de votre visite.
    Il ne faut surtout pas cacher sa sensibilité, c'est ce qui fait la richesse des gens, même si cette sensibilité est mise à dure épreuve parfois.
    Comme le dit si bien Baudelaire, "la sensiblité de chacun, c'est son génie".
    Bonne soirée à vous et merci.
    Amicalement,
    Françoise

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne