mercredi 16 janvier 2008

Je suis passant

Ta pause est trop longue et je ne suis pas l’ombre de ton repos
Tu t’arrêtes plus que tu ne marches, tu gardes les trois yeux fermés en dormant
Le vent ne te connaît pas, les nuages ne te saluent point
Tu regardes derrière toi et tu parles de l’horizon !
De quel passant parles-tu ?
Par le feu et le sang de mon désir suicidaire je te dis
Sois passant si tu veux, mais tout passant que tu es
Apprends la courtoisie et la discrétion du voyageur vrai

N’aie pas les pieds trop lourds, ni la main trop légère
Et si c’est vrai que tu as du bleu dans l’œil
Apprends à ne pas laisser d’ombre.

Siham Issami (Les amants de l’ailleurs)

2 commentaires:

  1. Bonjour, Françoise.
    cette photo ,à fort symbole, me rappelle les chemins de l'ndéfini..ceux qu'empreinte le poète, lorsqu'il est dans "ses errances"...
    J'espère que la la journée sera plus légère pour vous, aujourd'hui.
    A plus tard.

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  2. Belle définition de cette photo Herbert, les chemins de l'indéfini, l'errance du poète...

    "Je suis passant", nous sommes passants... faisons le maximum pour que notre passage soit le plus riche possible...

    Ma journée a été encore bien chargée, mais je vais souffler un peu ce soir.
    Belle soirée à vous, et merci pour votre passage.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne